Coiffures et coupes de cheveaux - Marina Foïs
Marina Foïs est une comédienne dont la notoriété n'a pas de prise sur son bagout. En interview, l'ex-Robin des bois fourmille de propos truculents voire un peu suprenants. Compagne d'Eric Lartigau, réalisateur qui l'a fait tourner dans L'Homme qui voulait vivre sa vie, elle se livre dans le magazine Têtu sur le film Happy Few d'Antony Cordier.
L'interview ne ménage pas Marina, ce qui n'est pas bien grave car la comédienne n'aime pas les tabous. Elle commence dans un premier temps à parler de les rôles de femmes dans le cinéma : "A part avoir des problèmes de mec ou des problèmes de règles, on n'a pas grand-chose à jouer. Dans le film d'Honoré [Non ma fille tu n'iras pas danser], j'étais enceinte mais j'avais le droit de fumer et d'avoir envie de quitter mon mec. Dans le film de Cordier, je peux aimer plusieurs personnes à la fois et oublier mes gosses pour aller baiser."
Le ton est donné, Marina Foïs n'est pas du genre à être pudique et le montre dans Happy Few où elle joue des scènes d'amour avec un homme comme avec une femme. Toutefois, comme l'indique le journaliste, il n'y en a pas entre deux hommes : "Mais les femmes ont beaucoup moins de mal avec l'homosexualité que les hommes. Je peux tout à fait concevoir que si l'histoire était vraie [deux couples qui vivent à quatre une relation passionnelle], ça se passerait comme ça. Les mecs, s'ils aiment un autre homme, il est question de leur virilité. Pas nous. On est plus audacieuses. En même temps les généralités, c'est horrible non ?"
Marina avait déjà montré qu'elle ne s'encombrait pas avec les discours calibrés pour parler de sa vie privée. Cette fois, avec un langage très détendu, elle parle d'homosexualité et de ses fils, Lazare, 5 ans et demi, et Georges, 2 ans le 25 septembre, qu'elle a eus avec Eric Lartigau :"Christophe Honoré m'a dit que mon fils était pédé parce qu'il aimait Ben-Hur. Marcial [Di Fonzo Bo, qui l'a dirigée au théâtre], lui, a offert une poupée à mon dernier pour qu'il soit pédé. [...] On verra ce que ça produira. Tant qu'ils sont pas gouines, mes fils..."
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